Créer son entreprise lorsqu’on est au chômage peut représenter un levier puissant pour rebondir professionnellement, se réinventer et retrouver une stabilité financière. Cette démarche audacieuse devient de plus en plus fréquente en France, où de nombreuses structures accompagnent les porteurs de projet, à commencer par l’Adie, une association pionnière dans le domaine de la microfinance et de l’accompagnement à la création d’activité.
Pourquoi entreprendre en période de chômage ?
Perdre son emploi n’est jamais une situation facile, mais elle peut ouvrir la voie à de nouvelles opportunités. Pour de nombreux demandeurs d’emploi, l’entrepreneuriat apparaît comme une alternative concrète pour retrouver rapidement une activité, générer des revenus et reprendre le contrôle de sa trajectoire professionnelle.
Outre le besoin économique, le chômage peut aussi être un catalyseur de réflexion : quels sont mes talents ? Quelles sont mes passions ? Suis-je prêt à transformer une idée en activité viable ? Cette période peut devenir un temps de réinvention, où chaque compétence ou service peut être transformé en offre entrepreneuriale.
Évaluer la faisabilité de son projet entrepreneurial
Avant de se lancer, il est essentiel de prendre le temps d’évaluer la viabilité de son projet. Cela implique :
- De clarifier son idée et ses objectifs : quel produit ou service vais-je proposer ? À qui s’adresse-t-il ?
- D’analyser le marché : y a-t-il une demande ? Quelle est la concurrence ?
- D’évaluer ses compétences : ai-je les savoir-faire techniques et commerciaux nécessaires ?
- D’identifier les besoins financiers liés au démarrage de l’activité.
Des structures comme l’Adie offrent un accompagnement dès les premières étapes. Elle propose une aide précieuse pour concrétiser l’idée et s’assurer de sa pertinence dans le contexte économique local.
Le rôle de l’Adie pour les futurs entrepreneurs au chômage
Fondée en 1989, l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) est un acteur français majeur de la microfinance solidaire. Inspirée par la Grameen Bank au Bangladesh, cette association permet à toute personne, même sans emploi ni diplôme, de créer sa propre entreprise.
L’Adie propose des microcrédits professionnels pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour financer l’achat de matériel, le stock de départ ou toute autre dépense liée au lancement d’une activité. Mais elle se distingue aussi par son accompagnement global :
- Conseils personnalisés avec des experts en création d’entreprise
- Ateliers collectifs pour préparer son projet
- Aide au montage de dossier
- Formation à la gestion, la comptabilité ou les démarches administratives
- Soutien durant les premières années d’activité
Grâce à son réseau d'agences présent sur tout le territoire, en métropole comme en outre-mer, l’Adie agit comme un véritable partenaire de proximité dans la construction de projets entrepreneuriaux, notamment pour ceux exclus du système bancaire traditionnel.
Les étapes clés pour créer son entreprise en étant au chômage
Créer son entreprise tout en étant demandeur d’emploi demande de suivre certaines étapes essentielles. Voici les principales :
Étape 1 : Élaborer un projet solide
Cela passe par la définition claire de l’offre, du produit ou du service, et l’identification de la cible. L’étude de marché, même simplifiée, est indispensable pour comprendre son environnement concurrentiel et ses futurs clients.
Étape 2 : Réaliser un business plan
Le business plan n’est pas réservé aux grandes entreprises. Cet outil permet de formaliser son projet, d’estimer ses coûts, d’anticiper les recettes et d’identifier les financements nécessaires. C’est également ce document qui sera présenté pour obtenir un prêt ou un accompagnement.
Les conseillers de l’Adie assistent les porteurs de projet dans la réalisation de ce document stratégique.
Étape 3 : Choisir le bon statut juridique
Auto-entreprise, micro-entreprise, SASU, EURL… Le choix du régime juridique dépend du type d’activité, des perspectives d’évolution, mais aussi du besoin de protection sociale et patrimoniale. Là encore, un expert (juriste ou conseiller Adie) peut vous guider dans ce choix déterminant.
Étape 4 : Financer son projet
Les demandeurs d’emploi ont accès à plusieurs types d’aides :
- L’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise), qui permet de percevoir une partie de ses droits au chômage sous forme de capital
- Le maintien de l’ARE (allocation d’aide au retour à l'emploi), permettant de garder ses allocations lors du lancement de l’activité
- Le microcrédit professionnel de l’Adie, une solution souple et rapide pour financer ses premiers investissements
À noter que le dispositif ACCRE (maintenant ACRE) permet également d’obtenir des exonérations de charges sociales pendant les débuts de l’activité.
Entreprendre sans capital : c’est possible grâce au microcrédit
L’une des plus grandes craintes pour les futurs entrepreneurs, c’est le manque de ressources financières. Pourtant, grâce au microcrédit professionnel proposé par l’Adie, il est possible de démarrer même avec peu d’économies personnelles.
Ce financement, accessible même sans garanties ni apport, peut couvrir tout ou partie des besoins de départ. En parallèle, l'accompagnement offert par l’Adie permet de structurer les dépenses, d’éviter les erreurs coûteuses et d’avoir une vision claire sur le modèle économique de l’entreprise.
L’Adie prouve que l’accès à l’entrepreneuriat ne doit pas être conditionné par les seuls critères financiers ou académiques, mais par la motivation, la rigueur et le réalisme du projet.
Créer son activité tout en étant indemnisé par Pôle emploi
Il est tout à fait possible de lancer son entreprise en continuant à percevoir ses allocations chômage. Deux options existent :
- Le maintien des droits (ARE) : vous continuez à percevoir une partie de vos allocations mensuelles, proportionnellement au chiffre d’affaires généré
- L’ARCE : vous touchez une partie de vos droits sous forme de capital (45 % ), versée en deux fois, pour financer votre lancement
Ces mesures sont pensées pour encourager les initiatives entrepreneuriales sans prendre de risques démesurés. L’important est de s’informer suffisamment tôt sur les conditions de ces dispositifs, notamment auprès de Pôle emploi ou d’organismes comme l’Adie.
Pour en savoir plus sur la creation d'entreprise chomage, l’Adie propose une fiche pratique très complète.
Des formations et un accompagnement sur mesure
En plus du financement, l’Adie met un point d’honneur à renforcer les compétences des porteurs de projet. Ateliers, tutoriels en ligne, formations collectives ou individuelles : l’objectif est de rendre chaque créateur d’entreprise autonome, confiant et capable de gérer son activité au quotidien.
Des sujets tels que la comptabilité simplifiée, la relation client, la stratégie commerciale, la prospection ou le marketing digital sont abordés avec pédagogie. Ces services sont majoritairement gratuits ou à coût très réduit, accessibles en présentiel ou à distance.
Une réussite accessible à tous
Depuis sa création, l’Adie a permis à des dizaines de milliers de personnes, souvent éloignées du marché de l’emploi, de créer leur propre emploi et de retrouver un rôle moteur dans l’économie locale.
Ces entrepreneurs, souvent anciens chômeurs, lancent des activités de proximité : services à la personne, artisans, restauration rapide, commerce ambulant, réparation, coiffure à domicile, etc. Ces petites entreprises remplissent un rôle social essentiel en répondant à des besoins locaux tout en favorisant une inclusion professionnelle durable.
Oser passer à l’action
Créer son entreprise en période de chômage est un pari sur soi-même. Ce choix audacieux peut s’avérer payant à condition d’être bien entouré, formé et conseillé. Des structures comme l’Adie permettent de lever les freins techniques, financiers ou administratifs et d’avancer pas à pas vers la concrétisation de son projet.
Alors que l’entrepreneuriat devient une voie d’émancipation pour de plus en plus de citoyens, il est essentiel de démocratiser l’accès aux ressources, à la formation et au financement. Quel que soit votre profil, votre niveau d'étude ou votre parcours, votre projet mérite d’être étudié et soutenu.
L’Adie et son réseau sont là pour prouver qu’avec de l’envie, du courage et les bons outils, l’entrepreneuriat est à la portée de tous.